Péripéties forestières.
Quand l’actualité vient au secours de l’imagination.
Lors de notre dernière promenade en forêt, après une longue errance, nous sommes arrivés « au chemin qui monte et qui descend ». Dans ce petit coin de bois, gisent des énormes rochers, sortis de terre, il y a des années de cela. Plusieurs hypothèses peuvent être retenues : crottes d'ogres fossilisées, ancienne carrière, terrain de pétanque pour géants… mais qu’importe…aujourd’hui ces gros « cailloux » servent de bateaux à mes enfants.
Nous quittons le sol terreux et mousseux de la forêt pour voguer sur les flots. Nous nous équipons et partons en voyage : voyez plutôt :
Fiston navigue seul son bateau à quelques mètres de nous. J’en partage un avec ma fille.
Mais voilà que notre navire prend l’eau. Alors la cadette fuit vers l’embarcation de son frère à grands renforts de cris. Tel un capitaine, je n’abandonne pas mon caillou flottant ; j’écope et je vide la coque…autant vous dire que je suis épuisée.
Mistinguette, pourtant sauvée, sèche et dispose , dans le bateau de son frère, reviens vers moi.
« Au secours, crie-t-elle ! ». Je lui tends une main, elle s’agrippe ; se jette dans mes bras et me lance : « Tu m’as sauvé la vie ! ». Je suis une super héroïne. Il ne me manque plus que mon costume de wonder women !
Mais fiston ne l’entend pas de cette oreille. Il hurle à sa sœur de revenir, que son bateau a coulé, que ce n’est pas possible qu’elle y retourne. J’ai beau lui dire que j’ai vidé l’eau, il ne me croit pas! (on se demande pourquoi!). Il peste, vexé de ne pas être écouté, vexé que l’histoire ne prenne pas le chemin qu’il aurait souhaité.
Alors c’est avec le plus grand sérieux, qu’il brise toute notre mise en scène en nous rétorquant que la sécheresse est passée par là et qu’il n’y a plus…d’eau.
Et toc, prends ça dans les dents et mets ton mouchoir par-dessus !
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