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3 novembre 2013

Dimanche 27 septembre 22 heures. Écrire parce que

Dimanche 27 septembre 

22 heures. 

 

Écrire parce que l'on ne veut pas dormir.

Écrire car malgré la distance je reste inquiète.

Je suis la seule, la dernière. Celle qui ne peut pas partir.

Un peu comme la dernière confidente.

Je suis lasse.

J'arrive pas à couper complètement.

Je voudrais partir loin. Faire comme ma soeur : ne rien voir, ne rien savoir.

J'ai un poids sur la poitrine.

Pourquoi est-ce si compliqué ces derniers temps ?

Je veux être seule mais paradoxalement, je me sens seule.

Je veux avancer. Mais avancer c'est regarder.

Je regarde. J'écoute.

Je fatigue.

L'avenir me fait peur. Parfois, je ne vois pas d'issue favorable et je perds mon optimisme.

 

Vendredi 1er novembre.

17 h 32

 

Ces vacances m'auront au moins permises de savoir qu'il était inutile que je compte sur ma soeur.

Au moins une certitude... qui n'est pas pour me réjouir.

La vie est étrange. Parfois elle sort des rails que l'on avait bâtis un par un pour prendre un chemin de traverse. Elle s'aventure là où on ne pensait pas. La vie est faite d'imprévus.

 

Samedi 2 novembre.

22 h 29

 

Je suis retournée à la clinique voir ma mère, après 15 jours d'absence.

J'appréhendais comme souvent. La crainte de l'entendre, de la voir. Le soulagement parfois quand je m'offre une journée off.

Je touche du doigt le quotidien de celle qui refuse de voir et que je ne nommerai pas.

Elle est sortie de l'ascenseur. Je l'ai trouvée si pâle, si menue, si perdue... Égarée avec un pauvre sourire.

Des heures moins difficiles que ce que je craignais.

Puis le retour à la maison vers mon quotidien. Cette joie de partir ...non joie n'est pas le terme exact. Soulagement une fois de plus. On vient avec un fardeau on repart plus léger parfois.

Je trouve le temps long. Un an que cette situation persiste avec ses hauts et ses bas. Comment ne pas penser que cela n'ira pas mieux. Crainte ultime derrière laquelle se cache cette phrase récurrente qui revient souvent dans mes pensées : combien de temps vais je tenir ?

Moins que certaine, c'est sûr.

Mais qui sait je résisterai peut être mieux sur le long terme.

Mon père s'inquiète pour moi. Beaucoup s'inquiète. Je me sens parfois scruter pour essayer de deviner si je vais bien ou pas. Je marche sur un fil en équilibre. Un petit changement de cap et hop je reviens à ma place. Ouvertures et fermetures des parenthèses.

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