Soyez dépressifs, nous sommes là !
Ah mais que nous sommes bichonnés dans notre bonne vieille éducation nationale. Pas de visite médicale, car nous sommes en parfaite santé, immunisés depuis longtemps contre tous les méchants microbes, mais une cellule d'écoute psychologique...c'est pas beau ça.
J'ai reçu ma petite carte, au retour des vacances. C'est vrai que ce sont dans ces moments là que le risque de déprime est le plus grand. Une jolie petite carte de notre inspection de Seine Saint Denis et de notre mutuelle, le genre de petite carte qui se glisse facilement dans le porte-feuille.
On y dresse tout une liste de difficultés que nous pourrions rencontrer :
vous avez des relations difficiles avec les élèves, les collègues, la hiérarchie
vous éprouvez de l'agressivité, de la lassitude, vous êtes démotivé(e)
vous avez tendance à vous isoler
vous éprouvez un sentiment de dévalorisation, d'angoisse
vous avez des insomnies, vous faites des cauchemars
vous vous sentez dépendant(e) : alcool, médicaments...
Est-ce que nous coûtons déjà si cher à la sécu, qu'il faille prévenir plutôt que guérir ?
A partir de combien de symptômes doit-on décrocher son téléphone pour appeler en urgence ?
Je ne sais pas trop quoi penser de cette petite carte... je suis perplexe.
Perplexe mais contente de ne pas me reconnaître dans tous ces maux.
Démotivée, oui cela m'arrive...problèmes avec les parents, ça arrive aussi, tout dépend des années...dépendante ? Est-ce que si l'on aime prendre un petit verre de vin, on est dépendante ? Quand je prends un wisky coca pour faire passer la journée, ou un petit limoncelle (un peu de plaisir), là je suis en déprime, non ? Bon alors disons pas plus 3 à 4 fois dans l'année.
Et quand on met la musique à fond dans sa voiture, pour se changer les idées, est-on déprimé ?
Je ne crois pas. Je vais bien. Merci docteur.
Et le jour où je n'aurai que ce numéro pour écoute...alors oui, j'irai mal.