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jardin secret
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1 novembre 2005

C'était il y a trois ans (suite et fin)

C’est seulement vers 2 heures du matin que je ressentis de nouvelles contractions.

Ah, tiens, oui celles-ci je les sentais bien. Mais étant une adepte, des fausses alertes, je tentais de retrouver le sommeil.

Quatre heures : les contractions sont plus fortes, plus rapprochées. La douleur n’est pas insupportable. Je ne voulais pas réveiller mon petit bonhomme maintenant. Se retourner encore et encore dans le lit.

Vers six heures les contractions sont de plus en plus rapprochées. Je monte préparer le petit. Réveil matinal.

Coup de téléphone aux grands- parents.

Je me souviens m’être assise sur le bord de la baignoire pour souffler. Boudiou ça faisait mal.

Saperlipopette je les sentais bien. D’ailleurs, je ne sentais plus que cela… Plus de pause.

Je suis montée tant bien que mal à l’avant de la voiture.

J’avais mal.

Première étape pour déposer le petit chez mes parents.

Vindiou, j’avais vraiment mal. Tout d’un coup je sentis un liquide chaud s’échapper entre mes jambes.

« Chéri, je viens de perdre les eaux. Mais ne t’inquiète pas, dans tous les bouquins que j’ai lu, ils disent qu’une fois que l’on a perdu les eaux, on a une heure pour aller à l’hôpital ».

Option prise : déposer le petit chez ses grands- parents.

Grand dieux ! Je sentais quelque chose dans mon col. Ouille la tête du têtard s’avançait dans le col. GRRRRRR Serrer les dents. Non mais il ne va par arriver dans ma culotte celui là ??????

Arrêt rapide chez mes parents. Pas même un bisous à mon fils. Je me tortillais sur mon siège. J’avais mal et j’espérais que ma culotte et mon pantalon retiendraient la petite chose qui voulait sortir. Autant vous dire que je ne poussais pas.

Mon père tenta une conversation, je lui rétorquai que j’étais en train d’accoucher et que ce n’était pas le moment…Non mais sans blague.

Petit mari était inquiet. Il y avait de quoi. Je me tortillais de plus en plus. Il conduisit comme un chef. Heureusement en ce matin du premier novembre aux alentours de 7 h, pas grand monde sur la route.

Je glissais à mon mari qu’il devait se garer juste devant la porte des urgences maternité. Surtout pas sur le parking. Souffler, serrer les jambes, ne pas s’angoisser, ne pas crier. Supporter ce poids du bébé qui s’avance vers l’extérieur et appuie fortement sur l’anus (horrible sensation de se dire, que si ça continue on va accoucher d’une crotte).

Nous voici enfin devant la porte des urgences. Petit mari alla sonner. On lui ouvrit. Le personnel hospitalier ne se pressa pas. Encore un père angoissé.

Ils vinrent vers moi, toujours dans la voiture. Une sage femme plus sage que les autres était venue avec son matériel.

« Ah, vous accouchez –là ? »

Sans blague.

Pas de civière pour me transporter, aucune possibilité vu l’avancement des choses de me faire accoucher à l’intérieur.

C’est donc à l’avant de ma voiture, avec le levier de vitesse dans le dos et mon mari pour me soutenir que je mis au monde notre deuxième enfant.

Dès que le petit fut sorti de mon ventre, parmi les cris que je m’autorisais enfin à pousser, on l’emmitoufla dans une couverture et il fut transporté immédiatement à l’intérieur. Il était 7 h 15 du matin.

Je ne savais toujours pas si c’était une fille ou un garçon. J’étais soulagée, fatiguée.

On me fit asseoir sur une chaise roulante. Je me piquais les fesses avec la pince qui devait encore pendouiller du cordon. Comme si je n’avais pas assez souffert.

Mon mari la vit en premier. C’était une fille. Nous l’avons appelée Léanne. C’était il y a trois ans.

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Commentaires
P
> Pancho<br /> Bah, petit mari c'est affectueux. Mais je ne sais pas pourquoi j'ai utilisé cet adjectif.<br /> Sa taille? je ne la connais pas. il est plus grand que moi...mais ce n'est pas difficile.
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P
Belle histoire!Elle a pas dû avoir chaud un 11 nov. à 7h15,dehors!?Bravo pour le sang-froid des parents,tu dois faire envie à celles qui mettent une journée à venir à bout de leur épreuve!(Au fait,la taille du "petit mari",c'est combien?)<br /> ;-)
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P
> Pralinette<br /> Quand elle sera en âge de comprendre, on lui racontera.
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P
Comme c'est beau ! des souvenirs précieux...<br /> Bisous à la famille :-)
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J
Jolie histoire
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