Je tente un retour
Texto reçu hier :
" Que fais-tu en ce moment ? Moi je pleure".
Je n'ai pas répondu de suite. Pas envie.
Sans rentrer dans les détails, après quelques semaines de mieux, ma mère a, à nouveau, dû être hospitalisée. Les angoisses sont revenues et avec elles toute la cohorte des problèmes.
Je suis à la recherche d'un établissement type epadh (je n’arrive jamais à mettre les lettres de cette abréviation dans le bon sens), même si je me rends bien compte qu'à bientôt 71 ans ma maman est une "jeunette" pour ce genre d'institution. Mais j'avoue que je ne vois pas d'autres solutions.
A chaque fois, j'ai tendance à croire que cette fois-là sera la bonne et qu'elle ira mieux durablement. Mais je me leurre...
Son état engendre quelques phases d'éveil nocturne durant lesquelles, je ressasse à loisirs.
Parfois, c'est la préparation de ma classe qui me tient éveillée. Ce n'est pas plus reposant, mais j'aime mieux.
J'ai, mais vous vous en doutez, repris le chemin de l'école. Avec mon masque sur le nez toute la journée. Je ne m'en plains pas. Rien ne m’énerve plus que ce battage quotidien sur le port du masque. Les "pour", les "contre"... ceux qui crient à la manipulation...
Et les infos... infatigables. Je n'ai qu'une envie : zapper.
Et ces pauvres malheureux petits joueurs parisiens... Quelle tristesse d'avoir chopé le méchant virus à Ibiza ! Ce n’est tout de même pas de bol. Le lieu paraissait tellement sûr. "Bichettes !!!" En attendant nos aînés ont toujours la vie dure. Mais il faut bien que jeunesse se passe.
En parlant de jeunesse... chez moi, fiston est revenu. Il a quitté son petit studio à Boulogne, puisqu'il a terminé son BTS. Il est en recherche de travail.
Fillette, quant à elle, s'est installée à Amiens. Elle a fait sa pré rentrée vendredi dernier, et après être revenue ce wk, elle est actuellement dans un ter qui la ramène sur sa nouvelle ville étudiante. Ter qui au passage, a juste eu 50 minutes de retard. Mais pour reprendre l'expression de mon mari : "Je dis ça, je dis rien". A trop râler, on pourrait presque croire que j'aime ça.
Bon reconnaissez tout de même, qu'en ce moment, les gens autour de nous sont un peu à cran... à moins que la vieille rencontrée la semaine dernière lors de mes courses était tout bonnement conne depuis des années.
Oui, c'est une petite parenthèse. Mais après avoir critiqué une certaine jeunesse, je vire sur le vieux con (en l'occurrence la vieille en ce qui me concerne). Conne, vieille et agressive la bougresse.
J'avais malencontreusement posé mon sac de courses, en appui sur le tapis de caisse, trop près de ses fruits que j'ai failli endommager.
Un "Attention, madame, mes fruits sont juste là" aurait été de bon augure. Au lieu de cela, elle a sorti direct l’arme lourde : "Mais vous ne voyez pas que vous écrasez mes fruits !!!!". Oups désolée, je n'ai pas vu justement. "Ah parce qu'en plus vous ne voyez rien". Oh pétard ! Mais c'est quoi cette vieille peau ! C'est décidé, je vais abandonner de temps en temps la bonne éducation donnée par mes parents pour envoyer bouler certaines personnes !
Tiens, une autre... le jour de la rentrée, un père va voir ma collègue de CP. Il était en rogne : « Je vais faire une pétition » a-t-il lancé. Ah... ? et à quel sujet, s’il vous plait ? Je vous le donne en mille : sa fille n’était pas dans la même classe que ses copines. « Bichette ».
Je ne sais pas où en est la pétition. De même je me demande, s’il faut en rire ou en pleurer.
Non, franchement... où va le monde ? A part dans le mur, je ne vois pas. Et certains « bas du front » y vont plus vite que d’autres.
Après cette longue prose de reprise, je cherche maintenant une fin acceptable à cette note, qui une fois de plus est partie dans tous les sens.
Je cherche le positif, le beau, le doux, le baume au cœur...
Bon, je cherche...
Heu, ça va venir, je vous jure.
Ben, je suis contente d’être retournée à l’école et de bosser presque comme avant