Au gré du vent.
Et une semaine de passée.
Je me couche avec les poules soit vers 21 h 30 et je me sens encore parfois fatiguée. Pourtant on ne peut pas dire que j'ai un rythme intense et effréné.
J'ai essayé et réussi à me réserver des "plages" pour sortir et marcher. ça me vide la tête. C'est aussi apaisant pour moi que le yoga pour d'autres. Je marche... doucement, je contemple, je me ressource.
J'ai pris quelques photos lors de ces promenades (mercredi matin et cet après-midi) mais rien de bien saisissant. Qu'importe...
Vendredi, toutes les classes de l'école ont participé à une action de nettoyage de la nature. Il faisait bon. C'était agréable. Même si on aurait préféré ne rien avoir à ramasser.
Aujourd'hui encore lors de ma promenade, j'ai constaté avec effroi que la nature ressemble de plus en plus à une poubelle ! Que de bouteilles, canettes et autres détritus. Déprimant !
Ah la déprime... elle m'a accompagnée lors de cette semaine. Petit coup de mou, certains jours. J'en connais la cause.
Hier je suis allée voir ma mère. Toujours des angoisses. Je ne sais pas si le terme est suffisamment fort. Qu'y a t-il au-dessus des angoisses ?
Je l'ai trouvé vieillie. Elle perd ses capacités motrices. L'infirmier me dit que tout est lié aux angoisses. Ils lui ont donné des gouttes d'un produit dont j'ai oublié le nom... elle a fini par s'assoupir. Une fois de plus, j'ai quitté cette clinique, comme on fuit un lieu maudit. C'est de plus en plus difficile.
Et puis, l'heure de ma mammo annuelle approche. Ce sera le mercredi 3 avril. Alors forcément je psychote un peu. Je ne peux m'empêcher de faire un lien entre ma mère hospitalisée et mon cancer, car quand je l'ai découvert en 2017, elle était à la clinique... et si je remonte encore plus en arrière en 2013, lors de ma première mammo qui s'est soldée par une microbiopsie ( avec résultat satisfaisant) elle était encore en clinique.
En relativisant, je me dis que vu le nombre de fois, où elle a séjourné en clinique ces dernières années, j'aurai vite fait de faire des liens hasardeux avec beaucoup de choses.
Disons que j'ai hâte que le 3 avril soit passé. Ce sera déjà une étape de passée.