Avec toutes mes sympathies
J'avais repéré ce livre. Devais-je le lire ? Allais-je ne pas flancher face au sujet principal : la mort du frère par suicide.
Lorsque j'ai lu "Rien ne s'oppose à la nuit"de Delphine de Vigan. Les premiers mots m'ont mis en larmes. Il faut dire que le livre traite du suicide de la mère, de la bipolarité et que je l'ai lu dans une mauvaise période. Alors forcément, l'écho a été vif, et la lecture difficile.
Pour en revenir au livre d'Olivia de Lamberterie, je trouve courageux d'écrire un tel livre. Mais est-ce vraiment du courage ? C'est surtout, je pense une thérapie et une façon pour l'auteure de rendre hommage à son frère et de le faire vivre encore : "Tu n'as pas fini de respirer en nous. Ta mort nous a rendus vivant."
J'ai fermé le livre, en me disant que certes le sujet était douloureux et sensible, mais que son écriture loin d'être larmoyante, était une ode à la vie et à la liberté individuelle. Accepter le choix de l'autre, accepter le suicide, ne pas s'en sentir responsable : "Empêche-t-on un tsunami de déferler, un volcan d'exploser et de figer le paysage sous sa lave ? La liberté individuelle ? J'ai toujours respecté celle de mon frère. S'il pensait que sa paix résidait dans un au-delà aussi doux que l'en-deçà d'où l'on vient sans s'en souvenir, pouvait-on, devait-on s'y opposer ? ".
On en revient toujours au même : rien ne s'oppose à la nuit.
Certaines "victoires" laissent espérer des jours meilleurs. Mais changera-t-on, l'issue finale ?