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27 mai 2017

Petits pincements au coeur

Puisque j'en suis à évoquer mes petits pincements au coeur, autant continuer.

Je ne reviendrai pas sur le duo sans cheveux + robe.

 

Petits pincements au coeur : 

quand je me sens fatiguée (trop fatiguée),

quand mes membres me font mal et que me retourner dans le lit me fait grimacer (après les piqûres),

quand je pense à la chirurgie à venir,

quand en me lavant je passe la main sur mon sein gauche et que je sens la tumeur,

quand en me lavant ma main passe du côté droit et sent le renflement de la chambre implantatable ( bouh que je n'aime pas cette sensation),

Quand j'ai appris (il paraît qu'on me l'a dit dès le début, mais je n'ai pas dû retenir l'information face aux flots), que j'allais garder cette chambre implantable un bon moment (le temps d'être déclarée en rémission semble-t-il),

quand la peau de mon visage me tire et que je me sens moche,

quand la peau de mes mains irritée me titille,

quand je me mouche pour le n ième fois de la journée et que je saigne du nez...

Et je vais arrêter là cette liste.

 

Mais le sourire revient :

quand mon mari me demande pour la 21 ième fois : "ça va"

quand je constate, chaque jour davantage, que je ne suis pas seule et qu'au contraire je suis très très entourée (famille, amis d'ici ou d'ailleurs)

quand les mots chaleureux font écho en moi

quand une de mes élèves m'a offert du chocolat pour Pâques alors que j'étais absente

quand un de mes élèves m'a dit, lundi dernier alors que je passais leur faire un petit coucou : "T'as coupé tes cheveux, maîtresse ! " (J'avais mis ma perruque !)

quand trois jeunes filles de la classe me font un dessin et ce malgré la grosse faute d'orthographe à "maitraisse" pour me souhaiter un bon rétablissement.

quand avec mon mari et mes enfants, on arrive à rire de tout cela avec des blagues vaseuses que certains trouveraient déplacées,

quand je me dis que cet été au niveau de l'épilation, je vais être au top !, 

quand j'oublie.

 

Voilà, mes petits pincements au coeur disparaissent parce que l'amour est bien plus fort que la maladie !

Mention spéciale pour mon mari !!!!

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Commentaires
L
A pas de velours j'ai entr'ouvert la porte et me suis faufilée... juste pour te dire que, moi non plus je n'aime pas cette sensation lorsque ma main effleure la chambre implantable, nous aussi nous gardons l'humour comme bouclier, et que pour moi aussi la famille a été d'un grand secours, aussi restreinte et éloignée soit-elle. Mais, surtout, je voulais te dire que, par la force des choses j'ai croisé des ces femmes sans cheveux. Et je les ai trvoué magnifiques. Toutes.
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Z
Salut Phany,<br /> <br /> J'avoue lire toujours avec attention tes posts, mais j'avoue aussi moins commenter, par pudeur peut être, ou par peur d'être à coté de la plaque, d'écrire des choses mal perçues ou inutiles...et puis, à la lecture des petits pincements de cœur, je me suis dit que c'était trop con de ma part, que tu n'étais pas dans le genre censeur et que de toutes manières, ce que je pouvais avoir d'écrire n'était pas forcément à coté de la plaque....bref !<br /> <br /> J'aime beaucoup cette sensation de transparence que tu nous laisse apercevoir, j'aime beaucoup ce coté "je positive face à la maladie" et ce coté "je doute face à la maladie", tu sais, j'ai un peu honte de le dire, mais chez moi, mes deux parents ont chopé un cancer, ils s'en sont sortis tous les deux, mais j'ai aussi un frère et une sœur qui n'ont pas eu cette chance, à plein de reprises, j'avoue avoir eu envie d'en avoir un, pour voir comment je le vivrai, pour voir si je m'en sortirai...c'est con je sais, c'est très con même, mais voilà, des fois on est bien et des fois, on l'est moins, c'est dans ces moments là qu'on peut déconner comme je sais si bien le faire...toujours est il que je tenais à te dire que tu m’épates, que ton coté Ripley te vas sans doute comme un gant et que surtout, avec une petite robe, il ne faut pas avoir honte ou être gênée, la beauté est en toi, et c'est aux autres d'être génés s'ils sont choqués par une femme au crane lisse (ou presque). Tu subis cette perte de cheveux, ce n'est pas un choix et même si tu l'assumes d'une certaine manière, le regard des autres ne doit pas compter. De toutes façons, te connaissant à travers tout ce que tu as pu écrire au cours de ces dernières années, je suis sur que cette expérience (appelons cela comme ça : ceci englobant le cancer, le traitement, et tout ce qui va avec) te rendra encore plus forte, encore plus sereine, encore plus grande pour le reste de ta vie.<br /> <br /> Avec toi de tout cœur en tout cas ! et vive l'été et les filles en robes légères (c'est le mec qui sommeille en moi qui s'exprime) avec ou sans cheveux (de toutes façons, les cheveux, c'est un truc de fille, nous les mecs (enfin je parle pour moi), on s'en fiche un peu des cheveux (longs, courts, colorés, attachés, ou pas etc) ce qui est important, c'est le shampoing :-) :-) :-)
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S
Quand tu seras guérie, il faudrait que tu compiles ces notes sur ta maladie pour les publier pour qu'elles soient lues par ceux qui l'auront un jour ou ceux qui ne l'auront pas mais qui chouinent pour des bêtises! J'aime beaucoup ta conclusion. Et j'adore : "quand avec mon mari et mes enfants, on arrive à rire de tout cela avec des blagues vaseuses que certains trouveraient déplacées". C'est en faisant ça qu'on guérit, je n'en doute pas un seul instant!
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