Instantané
Jeudi 8 mars
Je suis sur la terrasse qui jouxte la chambre de l’hôtel. Tout le monde se repose les pieds et les jambes. Nous découvrons la jouissance simple qui consiste à ôter sa paire de chaussures après 3 bonnes heures de marche !
Je regarde autour de moi : j’observe les couleurs jaunes des façades, les citronniers sur les terrasses, je m’imagine vivre à l’année sur ses toits. Je regrette que la terrasse sur laquelle je suis installée soit ombragée par un auvent sur lequel se pose de temps en temps un pigeon.
J’écoute…Rome se regarde et s’écoute. Ce n’est pas une ville silencieuse.
Des bruits de voix et de voitures… des travaux dans l’immeuble à côté de l’hôtel, parfois le chant de quelques oiseaux ou des mouettes, des klaxons aussi, très souvent (le romain n’est pas très patient en voiture), des bruits de sirènes au loin.
Je regarde, j’écoute. Je savoure le bonheur simple d’être là et pas ailleurs.
Le bonheur simple d’écrire aussi sous un ciel autre.
On oublierait presque la vraie vie, celle qui nous attend d’ici quelques jours.
Chassons ces pensées ! Replongeons dans le bruit et les couleurs de cette ville. Fermer les yeux, écouter. Fermer les oreilles et regarder.
Je viens de figer cet instant à jamais.