insouciance ou inconscience
Il y a peu, j’enviais l’insouciance de mes enfants. Cette insouciance qui caractérise tous les enfants.
Aujourd’hui, je crains que cette insouciance, cette naïveté ne leur nuisent.
J’ai décidé de parler avec mes élèves âgés de 6 à 7 ans, des dangers qu’ils pouvaient croiser dans la rue. Partant de situations concrètes, j’ai écouté leurs réponses.
« Vous vous rendez compte que quelqu’un vous suit dans la rue. Que faites –vous ? »
- Je cours.
- Moi, je me cache.
- Et si la personne court plus vite que vous ou vous retrouve ?
- J’appelle la police !
- Bien. Avec quel téléphone ?
- Je vais au commissariat.
- Et il est où le commissariat ?
- Je rentre chez moi…
Petit silence. Grande discussion pour arriver à leur faire dire d’aller chercher du secours auprès d’adulte, chez un commerçant par exemple.
« Vous êtes seuls et vous devez aller chercher votre vélo dans les caves de votre immeuble. Un inconnu propose de vous aider. Que faites vous ? »
- Je refuse.
- Je dis non.
- Et toi Marie ?
- Bah, il est peut-être gentil le monsieur !
Petit temps collectif pour expliquer une fois encore que l’on ne sait pas si le monsieur est gentil ou pas, et qu’il ne vaut mieux pas prendre le risque.
- Bah, si il me tape ; je le frappe et puis c’est tout ! Après je pars en courant ! me répond un élève.
- Moi, je sors mon fusil…
Et puis, une élève a parlé de Madison, et un autre de Matthias. Certains ont été touchés par ces deux histoires, d'autres (beaucoup) ne réalisent pas.
Certains sont assez bien informés. D’autres s’imaginent être
des supers héros capables de terrasser n’importe quel individu méchant.
En fait ce ne sont que des enfants…
Je recommence jeudi.